Les maîtres !

Super concert de Terry Bozzio vendredi dernier au Ciam, magnifique moment ! À rajouter à la superbe soirée Dave Weckl, Dédé et Loic Ponthieux il y a 15 jours, ça fait plein de truc dans les yeux et les oreilles, et donc, je ne saurai pas aussi bien le dire que les gars dont c’est le job d’écrire des trucs qui ont un sens, dans le genre :

« Il existe dans tous les sentiments humains une fleur primitive, engendrée par un noble enthousiasme qui va toujours faiblissant, jusqu’à ce que le bonheur ne soit plus qu’un souvenir et la gloire un mensonge. Parmi nos émotions fragiles, rien ne ressemble à l’amour comme la jeune passion d’un artiste commençant le délicieux supplice de sa destinée de gloire et de malheur, passion pleine d’audace et de timidité, de croyances vagues et de découragements certains. À celui qui, léger d’argent, qui, adolescent de génie, n’a pas vivement palpité en se présentant devant un maître, il manquera toujours une corde dans le cœur, je ne sais qu’elle touche de pinceau, un sentiment dans l’œuvre, une certaine expression de poésie. Si quelques fanfarons bouffis d’eux-mêmes croient trop tôt à l’avenir, ils ne sont gens d’esprit que pour les sots. À ce compte, le jeune inconnu paraissait avoir un vrai mérite, si le talent doit se mesurer sur cette timidité première, sur cette pudeur indéfinissable que les gens promis à la gloire savent perdre dans l’exercice de leur art, comme les jolies femmes perdent la leur dans le manège de la coquetterie. L’habitude du triomphe amoindrit le doute, et la pudeur est un doute peut-être.  »

Ou alors j’aurai pu citer batteur magazine, qui est bien aussi, plus direct… plus précis aussi au niveau de la batterie.

Nan, mais passer de Terry Bozzio à Balzac, j’ai trouvé que ça claquait plus, quoi ! Tout ça pour dire que j’ai beaucoup palpité devant ces maîtres !

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